IV Conséquences et statistiques


a) Effets sur l'environnement


La biodiversité est assurée par le maintien de tous les éléments de la chaîne alimentaire dont l'abeille constitue un maillon essentiel pour maintenir l'équilibre de l'écosystème.

L'inactivité des abeilles remet en cause le cycle biologique des récoltes auquel participe la pollinisation qui favorise le développement en quantité et en qualité des fruits et des graines produits par nos plantes et nos arbres.

Ces graines et ces fruits sont essentiels pour perpétuer les espèces végétales, ainsi que pour nourrir de nombreuses variétés d'insectes, d'oiseaux et de mammifères.

Si les abeilles disparaissaient, des multitudes de plantes ne pourraient plus se reproduire et s'éteindraient. Leur absence engendrerait la perte de nombreuses espèces animales dont l'homme se nourrit.



b) Des statistiques alarmantes


Apparue avec les plantes à fleurs, l’abeille existe sur notre planète depuis plus de 80 millions d’années. Aujourd’hui, ces hyménoptères assurent la pollinisation de 80% des espèces végétales de notre planète et la production de 84% des espèces cultivées en Europe. Ainsi, près de 20 000 espèces végétales menacées sont encore sauvegardées grâce à l’action pollinisatrice des abeilles.
Egalement, près de 40% de notre alimentation (fruits, légumes, oléagineux, etc...) dépend exclusivement de l’action fécondatrice des abeilles.


On compte aujourd’hui 1 000 sous-espèces d’abeilles en France et 20 000 dans le monde. En Europe, 30% des insectes menacés d’extinction sont des abeilles.

Quantifiée précisément depuis fin 2006, mais signalée par les apiculteurs depuis le milieu des années 90, cette disparition a été baptisée « colony collapse disorder ». Les populations sont en déclin un peu partout à cause de l'urbanisation, du remembrement et de la raréfaction des plantes mellifères menacées par l'expansion des monocultures et l'épandage inconsidéré d'herbicides, d'insecticides et autres fongicides.


Deux ans après l'imbroglio politico-médiatique sur les abeilles et l'interdiction de pesticides, les abeilles meurent toujours.


L’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) a décidé d'en savoir plus sur l'énigmatique surmortalité des abeilles dont le taux atteint 30 à 35% en France, tandis que 9 des 13 états européens interrogés déclarent une mortalité supérieure à 10% dans leurs populations apicoles.


Selon les derniers chiffres de l'Afssa, les colonies d'abeilles sont en partie décimées dans 14 départements français qui tirent la sonnette d'alarme : Alpes-de-Haute-Provence, Aveyron, Deux-Sèvres, Dordogne, Haute-Garonne, Hérault, Loire, Lozère, Puy-de-Dôme, Pyrénées Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Sarthe, Vienne,Haute-Vienne.


87% des Français qui jardinent sont prêts à changer leurs habitudes pour améliorer la biodiversité et sauver les abeilles.

En 10 ans, 15 000 apiculteurs ont cessé leur activité. De 1995 à 2005, la production nationale a chuté de 30% et les importations ont triplé.


Il y a une perte de 60% des colonies aux USA et jusqu’à 90% dans certains états de l’Est et du Sud ; 40% des ruches se sont vidées au Québec, 25% des colonies sont décimées en Allemagne, idem à Taiwan, en Suisse, au Portugal, en Grèce et dans de nombreux pays d’Europe .


35% de la production mondiale de nourriture seraient liés aux insectes pollinisateurs. Aux USA, en 2000, la contribution des abeilles au PIB américain (pollinisation —> fécondation —> formation des graines —> récolte et vente) a été estimée à 15 milliards de dollars.


La disparition des plantes est dramatique quand on sait que les 3/4 de la population mondiale se soigne grâce aux plantes et que 70% de nos médicaments en sont dérivés.


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