b)
Avis de professionnels
Afin d'approfondir
nos recherches et de répondre à nos questions, nous
avons décidé de nous renseigner directement “sur le
terrain” auprès de deux apiculteurs. Monsieur Yvon
Desproges, ancien apiculteur qui a cessé son activité
suite à la destruction de ses huit essaims, nous a documenté
spécialement sur les possibilités de protection de
l'abeille : “Mon dernier essaim a été décimé
par les frelons asiatiques cet été [...] La
fabrication d'insecticides naturels et écologiques pour
traiter les jardins, est un moyen simple et efficace pour protéger
les abeilles. Le purrain d'orties en est un par exemple, que
j'utilise pour protéger mes plantes.”
Monsieur Alain
Pocard, apiculteur de métier, nous a parlé de
l'activité apicole et des dangers qu'elle encourt : “Pour le
moment, le moyen de protection le plus efficace contre les frelons
asiatiques est le piège. Il suffit de le mettre dans un
endroit stratégique : devant la ruche et près des tas
de bois où la reine peut se cacher.” Il est aussi très
impliqué, de par son statut d'élu boïen (mairie de Biganos), dans la lutte contre le frelon asiatique : “Devant
la menace que représente ce terrible prédateur,
invasif et nuisible, qu'est le frelon asiatique, nous ne pouvons pas
nous permettre d'attendre une année supplémentaire.
Nous devons tous lutter contre lui. [...] Il constitue une menace
pour la biodiversité. Il suffit de cinq à six frelons
devant une ruche pour que, quelques jours après, celle-ci
soit anéantie. Le frelon n'a pas de prédateur naturel
chez nous, aussi c'est à nous de le devenir.” nous a-t-il
expliqué. 
Le Groupement de
Défense sanitaire des abeilles confirme les propos de l'élu
:
“En installant des pièges dès maintenant et ce,
jusqu'au premier mai, pour supprimer les reines qui pondent durant
cette période, chaque citoyen peut lutter contre ce
phénomène. Passé le mois de mai, mieux vaut
retirer les pièges qui risquent de capturer d'autres espèces.
C'est un geste simple, citoyen et écologique. Des pièges
simples peuvent ainsi être réalisés pour freiner
leur prolifération. Chaque reine piégée, c'est
un nid en moins !”
“Les espèces
s'éteignent actuellement dans le monde à un rythme
environ 100 fois supérieur au taux moyen observé dans
l'histoire de la Tere et des millions d'autres espèces sont
d'ores et déjà condamnées à une
extinction future.” s'inquiète l'UNESCO.
"Nous
sommes en train de tuer la biodiversité sur notre planète et
d'appauvrir la terre" a déclaré Gilles Mahé (adjoint au maire d'Angers, chargé de l'environnement, cadre de vie et du suivi de l'Agenda 21) lors d'une conférence le 12
mai 2007 à Derval, dans le cadre de "Bretagne Vivante".
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